Pour son troisième week-end de dérives sonores, Bande Originale se lance sur les ondes avec une webradio ouverte à tous, sans oublier un parcours sonore à Pantin et une rencontre complètement free entre Vincent Epplay et Jac Berrocal.
Alors que le Tour de France viendra s’échouer sur les Champs-Elysées, la troisième étape du « tour de l’Ourcq », les 26 et 27 juillet, se posera elle à Pantin. Un week-end pendant lequel les désormais « traditionnels » parcours et navettes sonores seront augmentés de deux nouvelles propositions décoiffantes : le collectif π-Node propose sa webradio ouverte qui émettra jusqu’à la fin du festival, tandis que la croisière live sera le théâtre de la rencontre entre Vincent Epplay et Jac Berrocal.
L’interface d’accueil et la playlist de la webradio du collectif π-Node. © DR
Stream et radio on the air
Samedi, de 18h à 20h, le collectif artistique π-Node investit le Centre National de la Danse de Pantin. π-Node est un projet de radio émise à la fois sur les ondes et sur le Web. Collaborative, elle accueille les propositions des auditeurs ; créative, elle émet des programmes faits maison. Cette performance sera nourrie d’archives de Pantin, de streaming, de sons générés en direct, de relais radiophoniques… Et des captations du public, invité à apporter des postes radio pour capter et diffuser le programme, tout en déambulant dans l’architecture brutaliste du CND.
—> le samedi 26 juillet à Pantin, Plage MU avec π-Node, CND Pantin, 1 rue Victor-Hugo. De 18h à 20h, entrée libre. Accès : Métro ligne 5 arrêt Hoche / RER E arrêt Pantin. A noter d’ores et déjà que π-Node installera son studio au parc de la Villette le samedi 2 août.
« Remake » à Pantin
C’est aussi à Pantin qu’a lieu le parcours sonore « Remake », un voyage dans le temps qui prend pour départ l’ancien bâtiment des douanes, voué à disparaître. Equipé d’un audioguide (prévoir une pièce d’identité pour l’emprunter), vous découvrirez d’une autre oreille cette ville en transformation.
—> les 26 et 27 juillet à Pantin, parcours sonore « Remake », rendez-vous devant l’ancien bâtiment des Douanes qui se situe le long du canal sur le Chemin de halage, non loin du mail Charles-de-Gaulle (voir la carte). De 14h à 17h, 2 euros. Accès : Métro ligne 5 arrêt Eglise de Pantin / Bus 249 arrêt Lycée S. Weil / Eglise de Pantin.
Et en navette Simone
Le moyen le plus agréable pour se rendre au point de départ du parcours est assurément la navette sonore qui égrène les créations musicales au fil de l’eau.
—> Navettes sonores les 26 et 27 juillet, départ à 13h30, 15h30 et 17h30 de Stalingrad (à côté du MK2 Quai de Seine, péniche Gavroche). 2 euros. Retrouvez ici les points d’embarcation.
Un plasticien sonore vs un trompettiste free jazz, c’est l’affiche «so BO» de la croisière live. Capture d’écran. © DR
Quoi de mieux qu’une petite croisière live pour finir le week-end en beauté ? Ce dimanche, à 20h30, Vincent Epplay et Jac Berrocal proposent une performance croisée.
Artiste prolifique, Vincent Epplay intervient dans les champs plastiques et musicaux. Il crée des films, des dispositifs d’écoute, des bandes-son, détourne les musiques fonctionnelles comme dans cette séance d’hypnose radiophonique à la Nuit Blanche 2013, dans le cadre d’une émission de France Culture au Pavillon de l’Arsenal :
Inclassable, Jac Berrocal l’est tout autant. Depuis plus de quarante ans, il navigue entre rock indépendant, free jazz et pratiques performatives diverses, armé de sa voix et de sa trompette. Parmi les collaborations qu’on lui connaît, on peut noter les noms de Vince Taylor, Nurse with Wound, James Chance ou Yvette Horner (!). Il a déjà joué avec Vincent Epplay, en trio avec David Fenech, ici au théâtre Berthelot le 18 décembre 2013 :
—> le 27 juillet, croisière live avec Vincent Epplay et Jac Berrocal. Départ : 6 quai de la Seine (Paris). 20h30, 12 euros. Accès : métro ligne 2 ou 5, arrêt Jaurès, Stalingrad.
A noter : le Pavillon des écoutes est ouvert tous les samedis et dimanches après-midi, avec les salons d’écoute d’Arte Radio et de π-Node. Idéal pour une pause sieste…
Texte et photo : Sarah Brown ; captures d’écran π-Node.
« «Tout va bien madame, c’est de la musique expérimentale» Vincent Epplay : «Imaginer la mémoire de l’eau» »